Le coq, un symbole français depuis des siècles
Je vais te parler d’un animal très important : le coq. Le coq a ceci de particulier qu’il s’agit, depuis des siècles, de l’animal emblématique de la France.
Quand les Anglais ont le Lion, les Allemands l’Aigle, les Espagnol le Taureau et les Chinois le Panda géant… Nous, en France, on a le coq !
L’origine de cet animal emblématique : l’antiquité
Tout remonte à l’Antiquité, à un jeu de mots latin : Gallus est un mot latin qui a deux significations : on l’emploie pour désigner le Gaulois, habitant de la Gaule (nom désignant la France pendant les cinq siècles que dura la domination romaine).
Mais Gallus est également le mot latin pour le coq… Et pour les Romains de l’Antiquité, il est facile de profiter de cette homophonie (des homophones, ce sont des mots qui se ressemblent par leur prononciation, sans avoir le même sens).
À cette époque, le coq est un symbole positif : on représente souvent certains dieux romains tels que Jupiter, Mars, Apollon ou Mercure, accompagnés de coqs. Ce qui mis en avant, ce sont les qualités de courage, de vigueur sexuelle et de vigilance de l’animal, si bien que l’association ‘Gaulois-Coq‘ est plutôt flatteuse.
Le coq, caricature pour les Français au XIIe siècle
Du fait de la persistance du latin comme langue savante, les peuples européens récupèrent ce jeu de mot pour se moquer des rois de France en les traitant de coqs !
Au Moyen-âge par exemple, les Anglais décident de ressortir cette vieille blague pour discréditer leur ennemi de l’époque, le Roi français Philippe Auguste, ainsi que son peuple. Le coq, c’est-à-dire le Français, est alors présenté comme arrogant, colérique, stupide et agressif.
Le coq, un symbole chrétien
Le coq est largement documenté dans la Bible : il annonce, par son chant, le jour nouveau et la fin des ténèbres, empêchant ainsi le Diable de s’approcher.
De même que pour les dieux romains, le coq sert également d’attribut à de nombreux saints catholiques, à commencer par Saint Pierre qui a pour symbole les clés du paradis et… le coq !
C’est sans doute une des raisons pour lesquelles tu verras des coqs au sommet des clochers des églises.
Le coq français, à la Renaissance
À la Renaissance, les Rois de France s’emparent de ce symbole ancestral et le coq, fort, courageux et combatif devient alors, avec la Fleur de Lys, l’un des emblèmes de la monarchie.
En 1659, Louis XIV, le fameux Roi-Soleil décide d’imposer, comme symboles monarchiques, le coq et la fleur de Lys.
Tu les retrouveras comme motifs d’architecture et de décoration au Louvre et au château de Versailles.
La période révolutionnaire du coq
En 1789, les Révolutionnaires guillotinent le Roi et… lui volent son coq.
En effet, ils vont en faire un symbole du peuple en colère, un des symboles officiels, avec le drapeau tricolore, de la Révolution française.
Le coq figure alors sur certaines pièces de monnaie ou comme emblème, sur des documents officiels.
Et qu’en est-il aujourd’hui ?
Le coq n’est plus aujourd’hui un symbole officiel, mais il reste une représentation identitaire courante pour représenter la France et les Français, dans l’Hexagone, comme à l’étranger.
Pendant les deux guerres mondiales, le coq est un symbole récurrent utilisé à des fins de propagande sur des affiches ou dans les journaux. Les nombreux monuments aux morts que l’on trouve partout en France sont bien souvent surmontés d’un coq.
Plus pacifique aujourd’hui, le coq est omniprésent dans le domaine de la compétition sportive : il orne les maillots de l’équipe nationale française, il est le symbole des Fédérations de football, de rugby, de ski, d’athlétisme… et même celui des JO, des Jeux Olympiques, en France.
Alors… Cocorico !
Quoi ? Tu ne connais pas le chant des coqs français ?
C’est pourtant essentiel ! Tu peux l’entendre dans la bouche des présentateurs télé au sortir d’une rencontre sportive que la France aurait remportée.
Tu peux lire Cocorico à la une des journaux et comprendre que la France a gagné… quelque chose.
Le Cocorico français c’est un peu le V de la Victoire pour Winston Churchill.
Cocorico, c’est ce qu’on appelle une onomatopée, un mot long et compliqué pour la “transcription d’un son, d’un bruit par un mot”. Cocorico, c’est bien sûr le chant du coq… En tout cas, en français !
Car les onomatopées, c’est important, sont aussi une part de la communication. Elles sont spécifiques à une langue et différentes d’une langue à une autre : on ne dit pas Cocorico en allemand (Kikiriki), ni en anglais (Cock-a-doodle-doo) ou en bulgare (Kukuriku)…
Écoute & lis !
Pour améliorer ton français, pour parler de manière plus fluide, avec un meilleur accent…
Ce mot vient du grec ancien. « Onomatopiia » signifie « création de mots ». Qu’est ce qu’une onomatopée ? Il s’agit d’un mot créé qui rappelle une sonorité ou une perception acoustique faite par des personnes, des animaux ou des objets. Par exemple, glou-glou est l’onomatopée d’une personne qui boit quelque chose, cui-cui celle du chant d’un petit oiseau ou encore ding-dong celle d’une sonnette de porte. Il existe des onomatopées improvisées ou spontanées. De plus, elles sont différentes en fonction des langues et des pays. Par exemple, pour le chant du coq, en français on le « traduira » par Cocorico alors qu’en anglais on le « traduira » plus volontiers par Cock-a-doodle-doo. Les onomatopées dans la bande dessinée L’usage le plus fréquent des onomatopées se trouve dans les bandes dessinées, dessins d’illustrations et mangas. Elles illustrent des actions non parlées. Source : Définition de l’onomatopée |
Conclusion
La symbolique du coq est, comme nous l’avons vu, riche et fort ancienne en France… Même si aujourd’hui, le coq n’est plus une représentation officielle du pays, de ses institutions ou de ses habitants comme peuvent l’être « Liberté, Égalité, Fraternité », (la devise de la République), « La Marseillaise », (l’hymne national), le drapeau tricolore, ou la Marianne.
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